samedi 29 octobre 2011

Irapuato y el Dia de Muertos

Irapuato

Irapuato est une petite ville sans grand intérêt touristique et peu dynamique culturellement, elle n'a rien d'exceptionnel et pourtant je m'y sens bien. Ici au moins, contrairement à Guanajuato ou Guadalajara, je ne croise pas de français ou d'américains en vacances, et ça c'est chouette.
Je n'avais pas encore mis de photos parce que je n'avais pas grand-chose à montrer, mais, cédant à la demande générale (bon, en fait, à la demande de maman...), j'ai affronté la chaleur écrasante de ce début d'après-midi (il fait 30, j'ai du mal à réaliser qu'on est presque en novembre!) pour faire un petit reportage photo dans le centre.
Le reste de la ville est assez quelconque mais le centre ville, bien que petit, est très agréable. Bonne balade!


les deux églises de la place principale

Mural de los Orígenes de Irapuato

Templo del Hospitalito
le skate park


La Presidencia


La Presidencia et l'autel des morts


Dia de Muertos

Si Halloween est aussi très populaire, la fête des morts reste très importante au Mexique, et ses origines sont préhispaniques: plusieurs ethnies célébraient les morts en août, pendant un mois. À l'arrivée des espagnols, la fête a été déplacée au 1 et le 2 novembre pour coïncider avec le calendrier catholique et c'est un grand moment. Malheureusement, pas de vacances ni de jour férié.. :( (mes pauvres élèves auront un test...)
Bref, ce qui est chouette ici c'est que la mort n'est pas triste: les mexicains ne vont pas pleurer sur les tombes de leurs morts, ils vont pique-niquer, manger, boire et faire la fête au cimetière.
Et surtout, ils font de magnifiques autels en l'honneur de leurs défunts. Voici celui de la mairie d'Irapuato:

l'autel des morts de la mairie


je vous présente la mort!

calavera


















les offrandes: bonbons, fruits et pan de muerto

lundi 17 octobre 2011

Guanajuato, que chido!

Ce week-end mes copains et moi sommes partis en vadrouille à Guanajuato, petite ville coloniale qui donne son nom à l'état dans lequel se trouve Irapuato, à une trentaine de kilomètres et a 2000 mètres d'altitude.




Bien que ce soit une petite ville (70 000 habitants, autant dire un village pour le Mexique), elle est très animée. En ce moment a lieu le 39ème Festival Internacional Cervantino, un grand festival d'Art qui q lieu chaque année. Au programme, divers spectacles de théâtre, danse, musique etc... gratuits et payants, pendant 2 semaines. Chaque année plusieurs pays (cette année les pays nordiques: Danemark, Suède, Finlande et Norvège), et un état mexicain (le Nayarit) sont invités (mais il y a aussi des compagnies venant d'autres pays et états. Samedi, j'ai vu un chouette spectacle danois assez absurde, par la compagnie Braendende Kaerlighed, et un super concert de flamenco de Diedo El Cigala, écoutez un peu:



Le week-end était plus consacré à la fête qu'au tourisme, donc je n'ai pas pu visiter toute la ville, mais ce que j'en ai vu m'a vraiment beaucoup beaucoup plu, et j'ai pu prendre quelques photos.



Guanajuato est le berceau de la révolution mexicaine. Quand les chefs du mouvement révolutionnaire (Ignacio Allende, Ignacio Aldama , Mariano Jiménez, et  Miguel Hidalgo) ont été capturés, leurs têtes ont été envoyées à Guanajuato et suspendues dans des cages attachées par des crochets (que vous pouvez voir en haut à gauche de la photo) pendant plusieurs mois sur les murs de l'Alhóndiga de Granaditas (à laquelle ils avaient mis le feu un peu avant)


Les callejones, petites ruelles tortueuses et colorées de l'époque coloniale. À coté d'elles, les montées marseillaises, c'est du pipi de chat!

c'est plein de couleurs, c'est beau!!

une jolie petite place sur laquelle nous avons mangé de délicieux tacos. (la légende urbaine dit que les vendeurs de tacos dans la rue les font avec de la viande de chiens errants. si c'est vrai, eh bien le chien c'est très bon!)
Voili voilou, tout ça pour dire que j'ai eu un vrai coup de foudre pour cette ville et que j'y retournerai souvent..
Et vous, ça va la vie?

mardi 11 octobre 2011

Évaluation, approche par projets et vilains monstres.

Après avoir passé quelques heures à corriger mes copies, rentrer les notes, les envoyer à l'administration, aux tuteurs, aux responsables de département, avoir corrigé les erreurs etc..., je me suis rendue compte que je ne vous avais pas encore parlé des modalités d'évaluation au TEC, sujet qui, à n'en point douter, intéresse au plus haut point les lecteurs assidus de mon blog.

Maintenant que je suis ici depuis presque 3 mois (!!!), j'ai pris le rythme et j'arrive à préparer mes cours plus rapidement, ce qui veux dire que j'ai plus de temps pour alimenter ce glouton d'Allumé le FLE, et même penser (un peu..) à mon mémoire...

Alors, revenons-en à l'évaluation! Je n'ai jamais été à l'aise avec l'évaluation sommative et le système français des devoirs surveillés, et je dois dire que le système d'évaluation du TEC me convient très bien.

Chaque mois, je dois donner une note sur 100 à mes élèves. S'ils obtiennent moins de 70%, ils sont reprobados et redoublent la matière (ici on ne redouble pas des classes mais des matières)

Le plus gros morceau est le parcial de fin de mois, qui compte pour 60% de la note. Un test intermédiaire, au milieu du mois, compte pour 13%. 

Je dois donner des devoirs à faire à la maison à chaque cours, et les ramasser: 5% de la note (les devoirs ne sont pas notés, ce qui compte n'est pas qu'ils les aient réussis, mais qu'ils les aient fait sérieusement - je note juste le fait qu'ils les fassent). Ce système est vraiment pas mal du tout, ainsi je suis sûre que la majorité des élèves feront les devoirs (et que je passerai des heures à les corriger..!).

La participation en classe compte aussi pour 5% de la note: là encore, l'important est qu'ils participent, qu'ils répondent en classe, même s'ils se trompent. Les notes sont en général bonnes, car l'avantage des apprenants mexicains est qu'ils n'ont pas peur de parler et d'essayer, quitte à faire des erreurs.

Je dois également leur mettre une note d'oral, 8%.
Enfin, chaque mois les élèves doivent réaliser un projet, qui comptera pour 9% de leur note finale. Pour vous donner une petite idée, ce mois-ci le projet de ma classe de français 1 était d'imaginer un monstre, de le dessiner et de le décrire (nous avions étudié les parties du corps, les vêtements et les couleurs) pour faire un village de monstres. Le mois prochain, nous allons étudier le vocabulaire de la ville et les prépositions de localisations: le projet sera donc de créer le village de monstres (faire la carte et le décrire)

Sachant que mes élèves ont en moyenne 17 ans, l'idée du village de monstres pourrait paraître un peu enfantine pour des ados de leur âge, et je me suis fait la réflexion qu'en France ce type de projet ne serait pas forcément bien accueilli par les élèves. Mais ici on apprend en s'amusant, et l'idée a beaucoup plu, et comme je n'aime pas poster de messages sans photos, je conclurai ce post avec une sélection de monstres.








Vous ne rêvez pas, le petit numéro sous le nom de l'élève est bien son numéro de matricule.. Au début ça m'a fait bizarre, ça me rappelait mon stage aux Baumettes et les numéros d'écrou des élèves de la prison, mais on s'y fait...


jeudi 6 octobre 2011

Bref, j'ai passé mon TOEFL

Au TEC, tous les professeurs doivent parler au moins une langue étrangère, en général l'anglais, passer leur TOEFL chaque année et faire des progrès. En tant que française j'en suis dispensée, mais par curiosité j'ai voulu le passer. Rappelons que les élèves doivent aussi passer ce diplôme et obtenir une note supérieure à 450 (sur 670) pour pouvoir étudier une deuxième langue, le français.
Je ne savais pas du tout en quoi consistait ce diplôme et je me suis dit que ce serait intéressant de voir comment il évalue, et de le comparer au DELF, que je commence à bien connaître.
Eh bien permettez moi de vous dire que le TOEFL, c'est pas terrible..! À aucun moment ne sont évaluées les compétences, il est seulement question de compréhension écrite et orale, et de grammaire. Je ne vous ferai pas ici un compte-rendu détaillé, ça serait long et fastidieux, mais j'ai été surprise...
Ceux qui me connaissent bien et qui savent que je souffre du syndrome du bon élève comprendront que mon ego a été flatté par ma bonne note (617/670), grâce à laquelle je pourrais enseigner l'anglais au Mexique si l'envie m'en prenait (le minimum requis est 600)

Sinon, la grande nouvelle du jour c'est qu'à la fin du mois je vais passer quelques jours à Guadalajara pour la formation à l'habilitation DELF, et si tout va bien en janvier je pourrais faire passer les épreuves à l'Alliance Française! Youpi!
Bien sûr, je vous raconterai tout ça...